Le nœud lunaire

Les nœuds lunaires sont les points de l'orbite de la Lune où elle traverse l'écliptique

la trajectoire du soleil dans le ciel

 

Le point où elle traverse l'écliptique depuis l'hémisphère céleste sud vers l'hémisphère nord s'appelle nœud ascendant ou nœud nord ; celui où elle le traverse depuis l'hémisphère nord vers l'hémisphère sud s'appelle nœud descendant ou nœud sud.

 

L'intervalle de temps qui sépare deux passages de la Lune au même nœud de son orbite s'appelle la révolution draconitique, ou mois draconitique. Draconitique, car dans l'astronomie antique, les nœuds lunaires nord et sud étaient appelés respectivement la tête et la queue du dragon : le symbolisme du dragon lapon ou du dragon oriental des Chinois, Perses ou Indiens le montre dévorant la lune (évocation de l'éclipse lunaire).

 

L'espace de temps qui sépare deux passages successifs de la Lune au nœud ascendant dure 27 jours, 21 jours moyens; plus précisément, 242 révolutions draconitiques correspondent à 6585,36 jours (soit 18 ans, 15 jours et 8 heures). Le mois draconitique est plus court que le mois sidéral car les nœuds se déplacent dans le sens opposé au mouvement lunaire.

 

Interprétation astrologique

 

Selon l'astrologie karmique, l'axe des Nœuds indiquerait le sens de la vie : le Nœud Sud correspondrait à un trop-plein d'expériences tirées des vies antérieures alors que le Nœud Nord correspondrait à des champs d'expériences à développer. Si la position du Nœud Nord en signe astrologique représenterait la qualité d'être à acquérir, sa position en maison astrologique correspondrait aux expériences précises que l'on aurait intérêt à vivre.

 

Le Nœud Sud s'exprimerait particulièrement dans la première partie de l'existence, alors que le Nœud Nord représenterait la voie d'évolution dans cette vie. Certains manquant de courage et fuyant le programme qu'ils se seraient pourtant fixé avant de naître risqueraient alors de vivre le Nœud Sud en négatif. C'est un peu comme un organe du corps humain qui tombe malade : si nous ne le soignons pas, il polluera tout l'organisme. Stagner sur les valeurs du Nœud Sud pourrait conduire à se heurter à des problèmes répétitifs. En revanche, chaque pas fait en direction du Nœud Nord amènerait le sentiment d'être mieux dans sa peau.

 

Le Nœud Sud (nœud descendant vers le Sud de la Lune / Queue du Dragon), appelé Ketu en astrologie hindoue, et le Nœud Nord (nœud ascendant vers le Nord de la Lune / Tête du Dragon), appelé Râhu en astrologie hindoue, sont connus de longue date par les astrologues occidentaux. On trouve aussi dans la géomancie les deux figures caput draconis et cauda draconis, soient la tête et la queue du dragon. Les anciens astrologues, dont Ptolémée, utilisaient les nœuds d'une manière beaucoup plus restrictive que les astrologues modernes, qui souvent les considèrent comme des astres, alors que ce sont des points fictifs. Auparavant, les auteurs occidentaux se contentaient de donner une valeur saturnienne (de nature dissonante) au Nœud Sud et une valeur jupitérienne (de nature harmonique) au Nœud Nord (dans l'astrologie traditionaliste, Saturne est le Grand Maléfique, et Jupiter le Grand Bénéfique.

 

Les tenants de l'astrologie karmique affirment qu'il n'existait pas d'interprétation pertinente de ces symboles jusqu'à l'avènement de leur pratique qui a mis en lumière la signification de cet axe en introduisant la notion de vies antérieures attachées au Nœud Sud.

 

Dans le Dictionnaire Astrologique de Henri-Joseph Gouchon, paru pour la première fois en 1935, on peut lire au chapitre Nœuds lunaires :

 

« Mon opinion sur les nœuds de la Lune a été grandement influencée par une phrase prononcée un jour à une réunion de la Société Astrologique de France, vers 1930-1935 par Henri Selva, astrologue et auteur particulièrement sérieux, contemporain des Choisnard, Caslant, Picard, etc. Or un jour qu'il était question du nœud de la Lune, il a formulé cette opinion très claire : "Là où il n'y a rien, il ne peut y avoir d'influence". Je dois ajouter que je n'ai jamais utilisé régulièrement ce facteur astrologique ».

 

Nœud Ascendant ou Nœud Nord

Nœud Descendant ou Nœud Sud



En mécanique céleste et en mécanique spatiale, un nœud (du latin nodus) ou point nodal est un des deux points d'intersection d'une orbite inclinée avec le plan principal du système de référence.

 

Le nœud ascendant est le point par lequel le corps en orbite (planète, naturel, artificiel ou autre objet céleste en orbite) traverse le plan de référence en trajectoire ascendante ; le nœud descendant est celui par lequel il le traverse en trajectoire descendante.

 

La ligne des nœuds ou ligne nodale est la droite d'intersection du plan d'une orbite avec un plan de référence.

 

En astronomie le plan de référence est soit l'écliptique pour les planètes et autres objets célestes en orbite autour d'une étoile, soit le plan équatorial de la planète si l'objet est un satellite naturel de celle-ci.

 

En astronautique le plan de référence est soit le plan équatorial de la planète autour duquel le satellite artificiel est placé, soit l'écliptique pour une sonde interplanétaire placée sur une orbite héliocentrique.

 

Le cas de la terre

 

 

La ligne des équinoxes ou ligne équinoxiale est la droite d'intersection du plan de l'écliptique ; qui est celui de l'orbite inclinée de la Terre ; avec le plan de l'équateur céleste.

 

 

 

Cas de la Lune

 

Le nœud ascendant est le point de l'orbite d'un objet où il traverse l'écliptique depuis l'hémisphère céleste Sud vers l'hémisphère Nord.

 

La ligne des nœuds est l'intersection du plan orbital de l'objet avec l'écliptique, et relie les nœuds ascendants et descendants.

 

Les éclipses lunaires et solaires ne peuvent se produire que lorsque la Lune est proche de son nœud ascendant ou descendant.

 

Dans l'Antiquité et au Moyen Âge, le nœud ascendant de la Lune était appelé caput draconis (tête du dragon, en latin) ; et son nœud descendant, cauda draconis (queue du dragon, en latin). Ces notions sont issues de l'astronomie babylonienne où le nœud ascendant était nommé gozihr sar et le nœud descendant gozihr dumb. Elles sont toujours utilisées en astrologie.

 

L'espace de temps qui sépare deux passages successifs de la Lune au nœud ascendant est appelé révolution draconitique ou draconitique : elle dure 27 jours, 5 heures et 6 minutes.