Le Zodiaque

Le substantif masculin zodiaque ; attesté en ancien français vers 1230 sous la graphie erronée (où le y a été confondu avec un z) dyodake ; a été emprunté par l'intermédiaire du latin classique zodiacus, substantif masculin désignant le cercle contenant les douze signes parcourus par le soleil au grec ancien ζωδιακός, signifiant proprement cercle de petits animaux, de ζῴδιον diminutif de ζῷον : animal.

 

Ce nom tire donc son origine de la représentation des constellations du zodiaque ; sauf la Balance, anciennement partie du Scorpion, et le Verseau sous la forme de créatures vivantes.

 

Mosaïque du Ve siècle de la synagogue de Beth Alpha représentant les signes du zodiaque

 

Le zodiaque est donc une zone circulaire de 360 degrés de long et 17 degrés de large de la sphère céleste, dont l'écliptique occupe le milieu. L'écliptique prolonge dans l'espace l'orbite de la Terre autour du Soleil.

 

Le zodiaque est aussi la zone dans laquelle, à nos yeux de Terriens, les planètes du système solaire effectuent leur course apparente autour de notre planète.

 

Il y a une différence d'acception du terme zodiaque : zodiaque astronomique, qui est le zodiaque de 13 constellations que le Soleil semble traverser en une année et le zodiaque astrologique qui se compose des 12 signes  astrologiques de trente degrés chacun que le Soleil semble aussi traverser en une année.

 

Constellations du zodiaque

Bélier - Taureau - Gémeaux - Cancer

Lion - Vierge  - Balance - Scorpion

Sagittaire - Capricorne - Verseau - Poissons


La trajectoire du Soleil sur la voûte céleste est l'écliptique. Les planètes et la Lune s'en écartent plus ou moins, et l'on retient comme limite conventionnelle du zodiaque une bande de 8°30' de latitude de part et d'autre de l'écliptique.

 

L'écliptique traverse treize constellations dans le ciel, mais l'une d'entre elles, Ophiuchus ou le Serpentaire, ne fait pas partie du zodiaque traditionnel de l'astrologie. Celui-ci a été divisé au Ve siècle avant l'ère commune en douze parties égales : une pour chaque mois de l'année ; auxquelles on a donné le nom de la constellation la plus proche.

 

Les constellations présentes dans le zodiaque sont :

  1. Le Bélier ;
  2. Le Taureau ;
  3. Les Gémeaux ;
  4. Le Cancer ou le Scarabée - le Crabe - les Ecrevisses ;
  5. Le Lion ;
  6. La Vierge ;
  7. La Balance ;
  8. Le Scorpion ;
  9. Ophiuchus ou le Serpentaire ;
  10. Le Sagittaire ;
  11. Le Capricorne ou la Chèvre ;
  12. Le Verseau ;
  13. Les Poissons ;

Les douze Signes du Zodiaque ont été ainsi appelés, parce qu'au temps des premiers Astronomes il leur répondait des Constellations qui avaient à peu près par la disposition de leurs étoiles, les figures des noms qu'on leur a donnés : mais à présent ces constellations n'y répondent plus, ayant rétrogradé vers l'Orient de plus de vingt-huit degrés par le mouvement propre des étoiles fixes ; de sorte que la constellation du Bélier, qui du temps d'Hipparque répondait à la première douzième partie du Zodiaque, répond présentement à la seconde ; où était autrefois la Constellation du Taureau, qui à présent est dans la troisième partie douzième du Zodiaque.

 

Signes du zodiaque

Le zodiaque a été divisé en quatre parties égales de 90° de longitude écliptique chacune, correspondant aux quatre saisons, elles-mêmes subdivisées en trois parties égales de 30°, soit au total douze portions de l'année portant le même nom que la constellation se trouvant derrière ; certains affirment que les constellations ont donné leur nom aux signes ; d'autres soutiennent l'inverse :

  • Le Bélier (Aries), premier signe du zodiaque, est le secteur où le Soleil entre à l'équinoxe de printemps, aux alentours du 20 mars, qui était la période de la nouvelle année dans les calendriers antiques et qui l’est encore dans certains calendriers actuels, tel le calendrier persan ;
  • Le Taureau (Taurus) ;
  • Les Gémeaux (Gemini) ;
  • Le Cancer (Cancer) ;
  • Le Lion (Leo) ;
  • La Vierge (Virgo) ;
  • La Balance (Libra), accueille le Soleil à partir de l'équinoxe d'automne, vers le 23 septembre ;
  • Le Scorpion (Scorpio) ;
  • Le Sagittaire (Sagittarius) ;
  • Le Capricorne (Capricornus), est le secteur où le Soleil entre au solstice d'hiver, aux alentours du 21 décembre, date à laquelle il culmine au zénith du tropique du Capricorne ;
  • Le Verseau (Aquarius) ;
  • Les Poissons (Pisces), qui achèvent le cycle ;

Ces signes sont des secteurs réguliers de 30°, conventionnellement décomptés à partir du point vernal. Ils n'ont dès l'origine qu'un rapport lointain avec les constellations du même nom, dont les limites et positions sont irrégulières. De plus, ce rapport s'est constamment distendu au fil du temps, du fait de la précession des équinoxes. Les signes du zodiaque dit tropique/tropical du grec tropikos signifiant : qui tourne ; ne doivent donc pas être confondus avec les constellations du même nom, qui appartiennent au zodiaque dit sidéral.

 

Ainsi quand on dit que le Soleil est dans un Signe, cela ne se doit pas entendre des Signes du Firmament, c'est-à-dire, du Ciel des étoiles fixes, mais des douzièmes parties du Zodiaque du Premier Mobile, qu'on appelle Dodecatemories, pour les distinguer des douze Signes du Firmament. Ce Zodiaque du Premier Mobile se nomme Zodiaque Rationnel, pour le distinguer du Zodiaque du Firmament, qui a été appelé Zodiaque visible, ou Zodiaque sensible, parce que l'on y voit les douze constellations ou Signes Célestes qui le composent.

 

Quand on dit qu'une Planète est dans un tel Signe, cela veut dire que la ligne droite tirée de la Terre par cet Astre rencontre dans le Firmament une partie de ce Signe. (le schéma du haut de page).

 

Pendant plus de deux millénaires, les astronomes et les astrologues ont repéré le mouvement des corps célestes non pas en degrés depuis le point vernal (longitude écliptique) comme de nos jours, mais en degrés depuis le signe courant.

 

Ces deux méthodes sont équivalentes :

 

Une position planétaire à 17° du Lion (le cinquième signe) est à 4 × 30° + 17° = 137° du point vernal.

 

Cette notation a été abandonnée par les astronomes à la seconde moitié du XIXe siècle.

 

Il faut souligner que contrairement à ce que l'on peut lire dans des revues présentant complaisamment des horoscopes par signe, les limites d'un signe astrologique ; c'est-à-dire le signe dans lequel se trouve le soleil à la naissance ; ne se situent pas à une date fixe, le passage du soleil au signe suivant se fait à une date et une heure qui varie d'une année sur l'autre.

 

Ainsi, le passage de l'équinoxe, qui est l'entrée du soleil dans le signe du bélier, est généralement le 20 mars, mais l'heure d'occurrence se décale d'à peu près six heures d'une année à l'autre.

 

Ceci parce que l'année tropique ne fait pas un nombre entier de jours, mais sensiblement 365,25 jours. De ce fait, l'équinoxe tombe parfois le 21 mars, le recalage au 20 mars se faisant chaque année bissextile.

 

De plus, les dates traditionnellement indiquées au XXe siècle ne sont plus valables pour le XXIe siècle, l'année 2000 ayant été bissextile.

Illustration des conséquences de la précession des équinoxes sur le zodiaque astronomique

 

Zodiaque et astrologie

Les signes du zodiaque sont utilisés dans l'astrologie comme repères spatio-temporels permettant d'établir les correspondances sur lesquelles repose cette pratique.

 

Elle utilise pour cela la position de divers objets dans le zodiaque.

 

Entre autres : les planètes, le Soleil, la Lune, et sur le plan local : l'horizon ; l'ascendant étant le point de l'écliptique coupé par l'horizon est) et le méridien (le Milieu du Ciel correspondant au point où se trouve le Soleil à midi.

 

Nature des signes

Position de la bande zodiacale au fil de l'année : Les quatre sphères représentent les positions du Soleil au début de chaque saison

Le plan horizontal vert représente la terre ferme (l'horizon physique) pour une personne située sur le 50e parallèle

Les cercles verts et rouge représentent respectivement les tropiques et l'équateur projetés dans le ciel

 

L'astrologie tropicale

Le zodiaque dit tropical, mot venant du grec tropikos signifiant qui tourne, est le zodiaque des saisons. Le schéma ci-dessus représente la trajectoire apparente annuelle du Soleil lorsqu'en vision géocentrique, il semble se déplacer autour de la Terre.

 

On distingue bien les quatre temps forts correspondant aux quatre boules : les 2 solstices : le Soleil arrête de monter ou de descendre et inverse sa tendance et les 2 équinoxes, où le Soleil passe la même durée de temps en haut et en bas.

 

Cela délimite les quatre saisons. Chaque saison est subdivisée en trois, selon la distinction ci-dessus : Cardinal, Fixe et Mutable, ce qui permet d'obtenir les douze signes de l'astrologie tropicale : celle des journaux.

 

L'astrologie sidérale

L'astrologie sidérale, pratiquée essentiellement hors d'Occident (astrologie védique ou jyotish), divise également l'écliptique en douze zones de grandeur égale, mais elle aligne la frontière de la constellation astrologique du Bélier avec une étoile particulière plutôt qu'avec l'équinoxe de printemps, ce qui fait que les signes astrologiques sidéraux sont assujettis à la même précession que les constellations.

 

Le décalage entre les signes tropicaux et les signes sidéraux (les constellations) est de nos jours de l'ordre de 25° environ selon la mesure de l'Ayanamsa par les astrologues hindous.

 

Les astrologies chinoises et indiennes ont une tradition propre pour désigner les signes, dont la liste n'a pas de lien avec les signes du zodiaque traditionnels.

 

Influence de la symbolique zodiacale

Cette symbolique a été fréquemment et largement utilisée depuis l'époque gréco-romaine jusqu'à nos jours. Le zodiaque a subi diverses corruptions et les attributions des dieux-planètes aux signes ne correspondent pas. Ainsi, les gémeaux évoquaient au départ un couple (dans les almanachs et les livres d'heures, le mois de mai représente un couple, comme dans Les Très Riches Heures du duc de Berry) ce qui correspond à Vénus et non à Mercure.

 

Dans certaines représentations de la France romane, on voit le Christ éclairant de son auréole, tel un soleil, entouré de douze animaux représentant ses apôtres.

 

Il y a aussi l'association traditionnelle des quatre évangélistes aux quatre signes fixes :

  • Luc et le Taureau ;
  • Marc et le Lion ;
  • Jean et le Scorpion ; représenté sous la forme transfigurée de l'aigle ;
  • Matthieu et le Verseau ; l'Homme déversant le flot de la connaissance, composant ainsi le Tétramorphe ;

Cette symbolique est sans doute issue d'une tradition plus ancienne symbolisant les quatre saisons, d'après la concordance entre ces différentes saisons et la position du soleil dans ces différentes constellations :

  • Le taureau pour le printemps (symbole de fertilité) ;
  • Le lion pour l'été (symbole de la puissance, due à la chaleur écrasante) ;
  • Le scorpion pour l'automne (symbole de la mort qui arrive, l'empoisonneur) ;
  • Le verseau pour l'hiver (saison des pluies) ;

Les quatre étoiles fixes dites royales correspondent à une telle distribution :

  1. Aldébaran dans la constellation du Taureau ;
  2. Régulus dans celle du Lion ;
  3. Antarès dans celle du Scorpion ;
  4. Fomalhaut dans celle du Poisson Austral, à proximité de la constellation du Verseau ;

Certains auteurs ont établi un parallèle entre les douze tribus d'Israël et les signes du zodiaque. Jésus de Nazareth est originaire de la tribu de Juda, dont il est dit dans la Genèse qu'elle est : comme un jeune lion.